Exaction des bandits armés à l’Arcahaie : 21.000 déplacés recensés, selon l’OIM
Les violences des gangs armés continuent à contraindre les membres de la population civile de se réfugier vers d’autres lieux sûrs. La commune de l’Archaie s’ajoute la longue liste. En effet, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), dans son récent rapport, a indiqué qu’au niveau de Boucasssin, première section communale d’Arcahaie, 21 770 personnes, représentant 5384 ménages, ont dû fuir leurs foyers en raison de la recrudescence des violences des groupes armés.
La cité du drapeau est quasiment un autre territoire perdu. Si les autorités haïtiennes se battent encore pour la gloire et le pouvoir, la coalition criminelle « Viv ansanm » continuent de rendre la vie dure à la population civile qui ne sait toujours pas à quel saint se vouer.
Depuis le 10 octobre dernier, des bandits issus de cette coalition criminelle ont envahi la commune de l’Arcahaie. Régnant en maître sous le regard impuissant des autorités haïtiennes, ils ont assassiné des innocents, incendiant leurs maisons et leurs véhicules pour enfin s’accaparer de leurs effets.
Les membres de la population se sont réfugiés vers d’autres localités que les bandits n’ont pas encore pris en otage. L’OIM a fait savoir, via son rapport, que de ces 21770 déplacés, 63% ont été accueillis par des proches, donc de l’aide de familles d’accueil. 37% restants ont été quant à eux accueillis dans dix sites d’hébergement temporaires, érigés dans l’urgence pour faire face à l’afflux des personnes déplacées.
Toujours via ce rapport, l’OIM a souligné l’urgence humanitaire à laquelle font face les déplacés en ce qui a trait à des abris sûrs ainsi qu’aux besoins essentiels en eau, nourriture et soins de santé.
Malgré ce rapport relatant des chiffres accablants, les dirigeants sont occupés à se battre pour la séparation des portefeuilles ministériels et des directions générales.
À souligner que malgré la présence d’une force multinationale de soutien à la sécurité, les bandits ne craignent rien et agissent comme bon leur semble.
Combien de territoires perdus compterons-nous avant la fin de l’année ?
Richarson Bigot
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