Crise en Haïti : le Premier d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, invite Ariel Henry à se retirer

Lors du 46e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, Gaston Browne, Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, a lancé un appel sans équivoque à la nécessité d’une transition politique en Haïti. Browne a déclaré que le Premier ministre de facto, Ariel Henry, doit « se retirer » afin de faciliter une solution à la crise qui secoue le pays.

S’exprimant devant les journalistes en marge de la réunion régionale, Browne a souligné que la présence continue d’Ariel Henry au sein du gouvernement haïtien est perçue comme faisant partie du problème plutôt que de la solution. Il a remis en question la légitimité du Premier ministre de facto, affirmant qu’il manque de soutien et de reconnaissance nécessaires pour gouverner efficacement.

La demande de Browne intervient dans un contexte de troubles politiques et sociaux persistants en Haïti, exacerbés par l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Depuis lors, le pays traverse une profonde crise politique et institutionnelle, marquée par des manifestations généralisées, une instabilité croissante et des affrontements entre différentes factions politiques.

En appelant à une transition politique, Browne rejoint un chœur croissant de voix internationales exhortant à des actions concrètes pour restaurer la stabilité et la démocratie en Haïti. Les critiques ont souligné que la présence d’un Premier ministre de facto sans mandat clair ni légitimité électorale ne fait qu’aggraver la situation déjà précaire du pays.

Bien que la décision finale concernant le leadership en Haïti appartienne au peuple haïtien, l’appel de Browne met en évidence l’importance de la solidarité régionale et de l’appui international dans la résolution des crises politiques. Il souligne également la nécessité pour les dirigeants régionaux de prendre des mesures concertées pour soutenir la stabilité et la gouvernance démocratique dans la Caraïbe.

En attendant, la question de la légitimité d’Ariel Henry et de la voie à suivre en Haïti demeure un sujet brûlant de débat tant sur le plan national qu’international. Alors que la communauté internationale continue de chercher des solutions viables, la pression sur le gouvernement haïtien pour répondre aux aspirations de son peuple et pour restaurer la confiance dans ses institutions reste intense.

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