Crise : le RIDDH préoccupé par la situation chaotique qui prévaut en Haïti

Via une note sur la conjoncture, le Réseau International de Défenseur.e.s des Droits Humains (RIDDH) a exprimé sa préoccupation sur la situation humanitaire, socio-politique et sécuritaire qui plonge le pays dans un chaos total. Le réseau se dit indigné que les citoyennes et citoyens continuent à vivre ces moments ponctués par des regains de violence, d’affrontements des civils armés, d’enlèvements contre rançon, de scènes de lynchage, de viols collectifs sur les femmes et les filles. De plus, des vagues d’assassinants.

La situation chaotique qui sévit en Haïti depuis des années ne laisse pas indifférent le RIDDH, une structure œuvrant dans la défense des droits humains en France. Haïti fait face à une crise multidimensionnelle caractérisée par l’instabilité politique, la corruption, l’impunité, l’affaiblissement des institutions publiques qui ont favorisé des terrains propices à l’insécurité et de graves violations des Droits Humains. Le réseau dit déplorer l’effondrement progressif de l’État de droit et l’incapacité des pouvoirs publics à remplir à bien leur rôle. Ainsi s’est plaint le RIDDH à travers cette note qui porte la signature de sa présidente, Carole Ayake Mobio.

« Cette situation continue de générer une psychose de peur au sein de la population, paralysant les activités quotidiennes à Port-au-Prince et dans l’ensemble du pays. Dans certains départements, on commence à faire état d’une pénurie d’eaux, d’essence et de matériels médicaux. C’est aussi le même constat au niveau de la capitale haïtienne qui a poussé l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti à fermer ses portes », a-t-on lu dans cette note rendue publique en date du 12 mars 2024.

Le réseau a tenu, par cette note, à déplorer le fait que des riverains soient contraints d’abandonner leurs foyers pour fuir les civils armés qui gagner davantage de terrain à mesure que les jours passent. Ces familles chassées par les gangs armés depuis la semaine du 4 mars dernier se sont réfugiées dans des édifices publics, entre-temps certaines d’entre elles sont encore dans les rues, dorment à la belle étoile.

Le RIDDH a rappelé à l’État haïtien son noble devoir de protéger les vies et les biens des citoyennes et citoyens, particulièrement les femmes, les filles et les personnes à besoins spécifiques, les plus exposées en ces temps de crise.

En somme, le réseau souligne le rôle crucial de la société civile, des acteurs et actrices politiques et économiques haïtiens en les exhortant à privilégier des solutions appropriées en utilisant une méthode inclusive et pacifique pour sortir le pays de cette impasse.

Quant aux instances internationales faisant office d’intermédiaire pour trouver une issue à cette crise, le réseau leur conseille d’envisager des solutions viables pour permettre Haïti à s’en sortir.

Richarson Bigot
Richardsonwiltesbigot@gmail.com

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