
Deux religieuses tuées lors d’une attaque de gangs à Mirebalais
Les attaques des groupes armés dans la commune de Mirebalais, le dimanche 30 mars dernier, ne sont pas sans conséquence. Les malfrats ont assassiné plusieurs membres de la population civile, dont deux religieuses en mission dans cette région. Ils ont également libéré plus de 500 prisonniers et incendié des maisons avant de prendre d’assaut des hôtels et d’autres bâtiments stratégiques de la ville. Soixante-douze heures après les attaques, la population continue de lancer des cris d’alarme auprès des autorités étatiques.
La République est complètement dépassée par les événements. Les autorités placées à la tête de l’État peinent encore à trouver la bonne formule pour mettre hors d’état de nuire les membres de la coalition criminelle “Viv Ansanm”, qui font de la population civile leur principale victime.
Dans la foulée, ces malfrats, qui contrôlent déjà plus de 90 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, entendent s’accaparer de nouveaux territoires dans les villes de province. Mirebalais a été la première à subir leurs attaques. Résultat : plusieurs personnes ont été tuées, dont les religieuses de la congrégation Sainte-Thérèse de Rivière Froide à Carrefour. Il s’agit notamment de Sœur Evanette Onezaire, responsable de l’école Saint-François de Sales depuis plus de 20 ans, et de Sœur Jeanne Voltaire.
Selon des riverains, plusieurs personnes qui accompagnaient les religieuses ont également été tuées par ces criminels.
Alors que l’État recule face à la montée en puissance des gangs, le président du Conseil présidentiel de transition continue de multiplier les promesses. Dans son adresse à la nation ce jeudi, il a assuré que son gouvernement s’attaquera aux groupes armés. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre : ce sont les criminels qui avancent, et la population qui paie le prix du chaos.
Richarson Bigot
Richardsonwiltesbigot@gmail.com