Fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite : Aviol Fleurant dans le viseur de l’ULCC

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Dans un rapport d’enquête publié en début de journée du mardi 3 mai 2024 par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’ancien ministre de la planification et de la coopération externe, Aviol Fleurant, est épinglé. Pour enrichissement illicite et fausse déclaration de patrimoine, l’ULCC demande à la justice haïtienne la mise en mouvement de l’action public contre Aviol Fleurant.

Cette enquête fait suite à une pétition signée par 4,900 citoyennes et citoyens exigeant à l’ULCC de diligenter une enquête sur le patrimoine de l’ex ministre de la planification et de la coopération externe. En effet, l’institution s’est axée sur les articles 11 et 12 du décret du 8 septembre 2004 qui l’a créée, jugeant opportun d’assurer le suivi d’une telle sollicitation.

Dans ce document rendu public, l’institution a fait savoir qu’Aviol Fleurant a connu une augmentation de plus de 250 % de son patrimoine.

Il a été mentionné que l’ex ministre s’est enrichi illicitement pendant son passage à la tête dudit ministère. Il ne parvient pas à justifier la provenance de cette pharamineuse somme de soixante-quinze millions deux cents sept milles trois cent trente neuf gourdes (75.207.339.29). Cette somme représente une augmentation de deux cent cinquante trois pour-cent de son patrimoine par rapport aux revenus légitimes des époux Fleurant, a indiqué le rapport qui a tenu de préciser que cette valeur a été retracée sur les 16 comptes bancaire de Monsieur et Mme Fleurant de mars 2016 à décembre 2018. Le couple ne peut pas non plus justifier la provenance des fonds utilisés pour l’achat de deux propriétés situées à Péguy-Ville, localité de la commune de Pétion-ville, au nom de leurs enfants pour la somme de soixante quinze mille dollars US.

Aviol Fleurent a menti sur sa déclaration définitive d’impôt, selon le rapport. Au regard des articles 17 de la loi du 12 février 2008 et les articles 107 et 108 du code pénal haïtien ainsi que la loi du 12 mars 2014, l’ULCC recommande la mise en mouvement de l’action publique contre l’ancien titulaire du MPCE.

Richarson Bigot
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