Haïti : le ministre de la justice Carlos Hercule, accusé de trafic d’influence
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a accusé l’actuel ministre de la justice, Carlos Hercule, d’avoir usé de son influence pour procéder à la libération de ses clients. L’organisation de défense des droits humains a pris en exemple la libération de Edwine Tonton dont Me Hercule était son avocat.
Seulement deux mois après avoir pris les rênes du ministère de la justice, Carlos Hercule est déjà pointé du doigt par le RNDDH. L’ancien bâtonnier de Port-au-Prince, devenu ministre de la justice de la transition, est accusé de trafic d’influence dans plusieurs affaires pendantes par devant la justice haïtienne.
Si l’on peut croire les révélations fracassantes du directeur exécutif du RNDDH Pierre Esperance, le ministre Carlos Hercule a tout concocté pour faciliter la libération d’Edwine Tonton au niveau de la cour d’appel de Port-au-Prince. Cette dernière qui était la cliente de Me Hercule, a été arrêtée suite à un rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
Toujours selon cette même organisation, Carlos Hercule aurait utilisé sa fonction de ministre pour faire libérer Me Robinson Pierre-Louis, impliqué jusqu’au cou dans le dossier relatif au trafic de munitions à Port-de-Paix où la police avait saisi environ 120 milles cartouches. Robinson Pierre-Louis, également client de Carlos Hercule au moment de son arrestation, était membre du cabinet de l’ancien ministre de la justice Berto Dorcé, qui est lui aussi sanctionné par les États-Unis pour ses implications dans des dossiers louches.
Richarson Bigot
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