Trafic de drogues, déstabilisation d’Haïti…, Michel Martelly sanctionné par les États-Unis

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Les États-Unis ont imposé des sanctions sévères à l’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly, l’accusant d’être profondément impliqué dans le trafic de drogue et de jouer un rôle clé dans la crise qui ravage actuellement Haïti. Selon un communiqué du département du Trésor américain publié ce mardi 20 août , Martelly aurait utilisé son influence pour faciliter le transit de drogues dangereuses, notamment la cocaïne, à destination des États-Unis.

Cette décision du gouvernement américain vient mettre en évidence l’implication supposée de Martelly dans des activités criminelles qui ont exacerbé l’insécurité et l’instabilité politique en Haïti. Bradley Smith, sous-secrétaire par intérim au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, a déclaré que “l’action d’aujourd’hui contre Martelly souligne le rôle important et déstabilisateur que lui et d’autres élites politiques corrompues ont joué dans la perpétuation de la crise actuelle en Haïti”. Il a ajouté que les États-Unis, avec le soutien de leurs partenaires internationaux, sont déterminés à “perturber ceux qui facilitent le trafic de drogue, la corruption et d’autres activités illicites qui alimentent l’horrible violence des gangs et l’instabilité politique”.

Les sanctions imposées contre Martelly incluent le gel de tous ses avoirs aux États-Unis et une interdiction générale pour les citoyens américains d’effectuer des transactions avec lui. Cette mesure marque une escalade dans la pression internationale visant à freiner les activités criminelles qui déstabilisent Haïti.

L’implication présumée de Martelly dans le trafic de drogue et son association avec des gangs armés haïtiens jettent une lumière crue sur les défis complexes auxquels le pays est confronté. Les violences des gangs ont forcé plus de 578 000 Haïtiens à fuir leurs foyers, tandis que près de cinq millions de personnes, soit près de la moitié de la population du pays, sont confrontées à une faim aiguë. Parmi eux, 1,6 million risquent de mourir de faim, selon les Nations Unies.

Cette nouvelle accusation contre un ancien chef d’État souligne une fois de plus l’ampleur de la corruption au plus haut niveau du pouvoir en Haïti. Le pays, plongé dans une crise profonde, voit son avenir de plus en plus compromis par des élites politiques accusées d’entretenir des liens avec le crime organisé, exacerbant ainsi la misère de la population. La communauté internationale continue d’exercer des pressions pour trouver une solution à la crise, mais la route vers la stabilité semble encore longue et semée d’embûches.

RTVC

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